Les artistes tissent le lien entre Orient et Occident

ans une Chine en proie à des profonds bouleversements tout au long du xx^e siècle, l’art éclate avec une puissance inouïe. Mais ce n’est pas l’art ancestral des lettrés. De nouvelles voies se sont ouvertes et l’Orient cherche à apprendre des différentes techniques de l’Occident toujours en gardant son immense bagage culturel. La synthèse est étonnante, originale, hardie, jamais vue auparavant. Pour ceux qui aiment l’art c’est comme avoir déterré un trésor d’une valeur inestimable par sa richesse et diversité.

L’artiste chinois Huang Yong Ping donne à cette synthèse une matérialisation visuelle. En geste symbolique, il passe à la machine à laver une œuvre dénommée « L’histoire de la peinture chinoise » et une autre qui a comme titre « l’histoire de l’art moderne Occidental ». Ensuite il appui sur le bouton « laver » et met la machine en marche pendant deux minutes. Le résultat est une bouillie. Son action est accueillie au Centre Pompidou, à l’exposition « Les magiciennes de la Terre » où il est lui-même présent puisqu’il habite maintenant à Ivry-sur-Seine.

 
Cette conférence sera présentée par Patricia BIFANI, sculpteur, peintre, graveur qui a fait un travail remarquable de synthèse sur ces artistes Chinois, Coréens etc. qui ont vécu la violence d’une révolution culturelle en Chine notamment. Pour certains, ils ont pu venir en Europe et en France et poursuivre leur œuvre, tout en adoptant des techniques occidentales mêlées à leur culture bien ancrée. Les œuvres issues de cette « hybridation » sont prodigieuses, d’élégance, de délicatesse, de beauté et … de sens.