amedi 27 juin, « Renaissance du château de Musinens », clôturait la saison 2014/2015 en accueillant pour la huitième fois, Annie Buchenot, présidente de l’association châtillonnaise « Amilivre ».
Ce fut une conférence remarquable, présentée avec panache, au travers d’une très riche documentation, devant une petite trentaine d’auditeurs captivés, qui ont découvert Olympe de Gouges, héroïne de la tourmente révolutionnaire de 1789, une des pionnières du féminisme.
Née à Montauban en 1748, mariée à un certain Louis Aubry en 1765, et veuve peu de temps après, avide de liberté et de célébrité, la petite provinciale se rend à Paris avec son fils, n’a cesse de combattre alors toutes les formes d’injustice et publie ses premiers écrits relatifs à l’égalité des droits, dont l’ouvrage sur la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » en 1791 reste le plus connu.
Elle soutiendra les Girondins, ira jusqu’à défendre Louis XVI, à écrire à Marie-Antoinette, et tout cela lui vaudra d’être conduite à l’échafaud en 1793, au moment de la Terreur.
Olympe de Gouges fut déconsidérée par de nombreux historiens ou hommes de lettres.
Et c’est seulement en 1981, que l’historien Olivier Blanc, dans une biographie particulièrement documentée, redonne à Olympe de Gouges, humaniste du 18e siècle, sa véritable place dans l’Histoire. Son entrée au Panthéon a même été évoquée depuis par certains hommes politiques.
Une soirée culturelle passionnante, la présentation d’une femme d’exception resituée dans une fresque historique très maîtrisée.