Association Renaissance du Château de Musinens - Bellegarde-sur-Valserine (Ain)

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Juin 2016

Conférence « Madame de Staël »

par Annie Buchenot

Conférence « Madame de Staël » par Annie Buchenot,
samedi 7 mai 2016

Née en 1766 sous le règne de Louis XVI, Germaine Necker, devenue Madame de Staël par son mariage avec un aristocrate suédois, le baron Eric Magnus de Staël Holstein, mourut en 1817, deux ans après la chute de Napoléon à Waterloo.

Enfant précoce, surdouée, influencée par une mère très cultivée et généreuse (elle fonda l’hôpital Necker-enfants malades et le finança), Germaine devint une intellectuelle de haut niveau, une femme de caractère, brillante, bonne, qui séduisit son entourage par son intelligence et son art de la conversation.
Elle était la fille de Jacques Necker, le banquier devenu ministre des finances de Louis XVI, estimé par le peuple, et dans un premier temps partagea les idées des révolutionnaires.

Contrairement à une autre femme célèbre de son temps, Olympe de Gouges, elle échappa à l’échafaud.

Pendant une dizaine d’années elle connut les routes de l’exil à cause de Napoléon qui refusait de l’entendre. Elle fit de nombreux voyages en Europe et reçut dans le château familial, en Suisse, à Coppet, au bord du lac Léman, une véritable cour qui réunissait les écrivains et les têtes couronnées.

Elle écrivit des pièces, des romans, des essais, mais ce qui marquera la littérature dans ce début de 19è siècle, c’est son ouvrage intitulé « De l’Allemagne » considéré comme la « Bible du Romantisme ».

Il faut retenir de cette femme exceptionnelle, non seulement son intelligence supérieure, mais aussi sa bonté et sa grandeur d’âme. Elle fut de par l’origine de ses parents et parce que son château de Coppet fut le rendez-vous de l’Europe littéraire et politique, une européenne avant l’heure.

Même Napoléon qui l’avait tant chassée de France, reconnut dans son exil à Saint-Hélène que c’était une « femme d’un très grand talent, fort distinguée et de beaucoup d’esprit ». Il ajoutait, et l’actualité, en particulier le festival annuel de théâtre de Coppet, prouve qu’il avait raison : « elle restera ».


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